Heaven Isn't Enough
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 MIYUKI ♦ Did we create a modern myth

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AuteurMessage
NIGHT CLASS
Miyuki Taeko
Pseudo : Nessaleth
Avatar : Eun Jung (T-ara)
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Âge: 19 ans mais 17 ans physiquement
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Miyuki Taeko
MessageSujet: MIYUKI ♦ Did we create a modern myth   MIYUKI ♦ Did we create a modern myth EmptyJeu 20 Jan - 15:31


MIYUKI ♦ Did we create a modern myth Sanstitre2ny

17 ANS (PHYSIQUEMENT) - 340 ANS (EN RÉALITÉ) CORÉO-JAPONAISE FIANCÉE
CONTRÔLE DE LA DOULEUR VAMPIRE (NIGHT CLASS) HAM EUN JUNG

MIYUKI TAEKO


the beginning of a story
Ma mère était coréenne. Mon père était japonais. Ma mère s'est sacrifié pour un Level E qu'elle a protégé pour une raison que tout le monde ignore. Elle a été tué par un Hunter. Mon père, fou de chagrin, s'est suicidé. Il m'ont abandonné.

Je suis née en Corée, dans la banlieue de Séoul. Puis, à l'âge de 5 ans pour les vampires, 100 ans pour les humains, nous avons déménagé à Kurobe, village de la préfécture de Toyama (Japon). J'y rencontre alors mon cousin pour la première fois. Daisuke...

A la disparition de mes parents, j'ai été recueillis par le frère de mon père (la famille de Daisuke). Six mois après, nous partions pour l'Irlande. J'intégrais ainsi l'Academy, devenant élève de la Night Class.

J'ai aujourd'hui 340 ans, ce qui me donne l'allure d'une adolescente de 17 ans. Concernant les Trackers... Eh bien, j'ignore tout de cette histoire, ayant seulement entendu parler du massacre de la Forêt Noire, mais cela remonte à un bon nombre d'années. Je sais seulement que les disparitions d'humains sont devenues plus fréquentes depuis quelques temps.

behind the screen
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Dernière édition par Miyuki Taeko le Mer 16 Fév - 12:13, édité 13 fois
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MessageSujet: Re: MIYUKI ♦ Did we create a modern myth   MIYUKI ♦ Did we create a modern myth EmptyJeu 20 Jan - 15:32

homme sans ennemi, homme sans valeurMIYUKI ♦ Did we create a modern myth Sanstitre3kt


« Je puis vivre seule, si le respect de moi-même
et les circonstances m'y obligent; je ne veux pas vendre mon âme
pour acheter le bonheur. »
« Un battement de cœur. Deux battements de cœur. Trois battements de cœur. Ce rythme régulier me berçais lentement, calmait mes angoisses les plus profondes, me permettais de réfléchir même en plein cœur du chaos. Ce cœur que je chérissais. Puis, le silence. Mère, que vais-je devenir, à présent que ton cœur a cessé de battre? Pourquoi t'être interposé ainsi? Pourquoi avoir sacrifié ta vie pour un Level E? Pourquoi? Pourquoi?

Mon cri de rage, de désespoir raisonna dans l'air. Je m'effondrais sur la neige avant même qu'il n'est disparu. Le froid. La solitude. Mère, ne m'abandonne pas. Ne me laisse pas seule ici. A quoi sert donc l'immortalité si tu n'est pas auprès de moi? Ne m'abandonne pas. Le jour se lève. Mais ma tristesse ne disparait pas. Je ne voulais pas vivre avec eux. Je ne voulais pas partir au Japon. Je ne voulait pas reconstruire ma vie et me créer une nouvelle famille. Mère, si tu est partie, je veux vivre seule, me terrais dans ma solitude, me laisser mourir dans mon manteau de souffrance.

Des bruits de pas, près de moi. Je n'ai pas besoin de regarder, je sais déjà de qui il s'agit. Va-t'en. Part d'ici Daisuke. Laisse-moi. Mais il est têtu. Il ne m'écoute jamais. Je le déteste. Je l'aime. Va-t'en! Je me débat lorsqu'il me relève doucement et me sers dans ses bras. Mais rapidement, je fini par me calmer. Il a gagné. Et je continue de pleurer. Je déteste ça. J'ai toujours pensé qu'il s'agissait d'une preuve de faiblesse. Mais j'ai mal, tellement mal. Les larmes s'échappent de mes yeux et roulent sur mes joues sans que je puisse les en empêcher. Mère... Daisuke... Aide-moi... »


« Mon intention n'était pas de l'aimer :
on sait combien j'avais lutté pour arracher de mon cœur les
germes de ce sentiment [...] »

La porte s'ouvrit lentement. Il avait tenté d'être discret. Il semblait toujours me considérer comme une petite humaine, faible et fragile. Ou plutôt, il aimait à croire que je n'étais pas de la même espèce que lui, restant aveugle à ma vraie nature. Comme s'il aimait me protéger, comme le trésor le plus de son existence. Comme si j'avais besoin de son aide. Il ne comprenait pas... Cette solitude à laquelle je m'accrochais de toute mes force, cette douleur qui me rongeait le cœur, ces images que je revoyaient encore et encore, sans aucun répit. Toutes ces horreurs qui m'empêchait de dormir, je les désiré. Comme si elles m'était essentielles. Je sentais la folie s'approcher de plus en plus de la part de conscience qu'il me restait et à laquelle je m'accrochais désespérément. Je ne voulais pas perdre. Pas avant de m'être vengée. Maman...

DAISUKE : Quand vas-tu sortir de cette chambre?

Je relevais violemment la couette sur ma tête, m'enfouissant bien profondément dans mon lit, poussant un grognement de mécontentement. De son pas léger, il s'approcha et s'agenouilla près de moi. Sa main caressa mes cheveux. Je m'abandonnais à cette caresse aussi légère que le vent et qui me fit frisonner.
Je serais éternellement reconnaissante envers Daisuke. Même s'il était parfois agaçant, il était le seul à me montrer un intérêt sincère. Et puis, il était mon fiancé. Certes, nous ne l'étions pas encore. Mais dans quelques années, nous serons unis pour l'éternité. Je lâcha un petit rire à cette pensée, oubliant momentanément les sombres images qui me hantait depuis plusieurs semaines.

DAISUKE : Qu'y a-t-il de drôle ?

J'abaissais la couverture pour lui permettre de voir mon visage mais laissa mon corps frêle enroulait confortablement dans le reste de l'épais tissu. Mes yeux pétillant d'une joie instable le firent sourire. Je leva une main et lui caressa doucement la joue. Puis, agissant comme je ne l'avais jamais fait auparavant, je reculais vers le mur contre lequel était appuyé mon lit, lui faisant une place à mes côtés. S'il fut surprit par mon comportement inédit, il ne le montra pas. Avec un doux sourire, il se glissa sous les draps et m'entoura de ses bras comme si j'étais une poupée de porcelaine. Je m'y blottit en soupirant d'aise, fermant les yeux pour profiter de sa chaleur. Très vite, le silence souffla ma bonne humeur et raviva mes cauchemars. Dans un demi-sommeil – il était tard, la lune n'allait pas tarder à se lever et je n'avais pas dormit de la journée – je sentis ses lèvres se déposer doucement sur mon front et ses doigts essuyer les larmes qui coulaient doucement sur mes joues. Et dans un murmure, il prononça les paroles qui guérir mon cœur et me donnèrent la force de continuer à vivre, comme je l'avais promis à ma défunte mère.

DAISUKE : Ai shiteiru...


« La tendresse sans la raison constitue
un caractère faible et impuissant, mais la raison sans la
tendresse rend l’âme aigre et rude. »


ONCLE : J'ai une nouvelle importante à vous annoncer.

Je m'asseyais sur le canapé qu'il me désignait et attrapais la main de Daisuke lorsqu'il s'installa à mes côtés. Je regardais mon oncle d'un air anxieux mais il ne semblait pas vouloir nous annoncer une mauvaise nouvelle. Il semblait même assez heureux.

ONCLE : Nous partons nous installer en Irlande, à Gaeil plus précisément. Nous passons que c'est une décision positive pour tout le monde après l'année que nous avons passé...

Il me jeta un regard triste qu'il dissimula rapidement mais j'avais eu le temps de le remarquer. J'étais la raison de ce départ. J'étais celle pour qui ce départ était censé être positif. Ils voulaient que je puisse recommencer à vivre normalement. Ils pensaient qu'un nouvel exil me ferait du bien. J'aimais le Japon. Je ne voulais pas partir. Je ne voulais pas le contraindre à faire quoi que ce soit pour mon bien être personnel. Je n'étais pas importante. Je ne pouvais leur demander d'abandonner leur existence pour moi. Je me levais d'un bond. Daisuke avait semblait lire mes pensées car il tenta de me retenir. Je dégageais mon bras de sa poigne de fer.

MIYUKI : Non! Oji-san, vous ne pouvez pas prendre une telle décision! Nous devons rester au Japon!

ONCLE : Miyuki, tu ne semble pas comprendre... Nous partons pour te protéger toi, et le reste de notre famille. Ta mère... Ta mère a tué un Hunter. La Guilde veut mener une enquête et demande vengeance au Conclave. Si nous partons pas, nous risquons de gros ennuis. Nous devons partir.

Je reculais d'un pas, comme frappée par les paroles qu'il venait de prononcer. Les larmes commencèrent à couler sur mes joues, sans que je ne puisse les contrôler. Maman... Pourquoi nous avoir mit dans une telle situation?

MIYUKI : Je... Gomen Naisai...

Je m'inclinais et sortie en vitesse de la pièce, ne pouvant retenir mes sanglots plus longtemps. Je refusais de croire que ma mère avait mal agit. Certes, je ne comprenais pas son geste mais elle restait ma chère maman. Comment pourrais-je la blâmer malgré les ennuis que nous apportait son comportement, son sacrifice? Je sentis des bras m'entourer, une joue se poser doucement sur le haut de mon crâne. Je me retournais et enfouie mon visage dans le torse de mon fiancé. Je ne retenais plus mes larmes. Je n'avais plus besoin de me cacher avec lui.

MIYUKI : Je suis désolé Daisuke-Pôn. Pour tout ça...
DAISUKE : Tu n'y ai pour rien Miou.
MIYUKI : Je ne veux pas partir.
DAISUKE : Personne ne le veut. Mais nous n'avons pas le choix.

L'aurions-nous un jour?



« [...] et maintenant, à notre première
rencontre nouvelle, ils revivaient, ils refleurissaient. Sans
même me regarder, il se faisait aimer. »

J'étais accroché au bras de Daisuke, comme s'il était une bouée de sauvetage, m'empêchant de sombrer dans une sombre folie. Nous le savions tous les deux. Il était mon sauveur, celui à qui je devais la vie.
Ces six derniers mois avaient été irréels autant par le manque, l'absence insoutenable, que par la douleur qui faisait souffrir mon pauvre cœur. Je devais me réinventer des habitudes, des rêves, des espoirs, un avenir. Si ma pauvre mère avait perdue la vie, ce n'était pas mon cas. J'avais comme devoir envers sa mémoire, de continuer à vivre. Je connaissais le bonheur, j'y avais déjà goutté avec volupté. Mais, à cet instant, lorsque je me tenais tout contre mon futur-fiancé, sous cette ombrelle qui me protégeait des rayons du soleil pour me diriger vers le Pavillon Scolaire, je pensais sincèrement que je ne connaitrais jamais plus la signification du mot « bonheur », bien que je le souhaitais profondément. Notre arrivée au Japon datait d'à peine un mois et j'étais encore bien peu habituée à ce nouvel environnement. Ici, tout était différent.

Et alors que nous traversions l'allée de pierre qui nous menait vers le pavillon principal, que nous traversions cette marée de jeunes filles en fleurs hurlant de toute la puissance de leurs voix stridentes, les prénoms de mes camarades masculins, je le vit. Appuyé contre un arbre, les bras croisés, il fixait notre groupe d'un œil sévère. Je le comprenais. Toute cette mascarade était ridicule. Nous étions comme des bêtes de foire, ravies de nous exposer ainsi. J'étais la plus discrète. Je n'avais pas besoin de la reconnaissance, de l'admiration de ces humaines pitoyables. Je détestais ces êtres faibles, sans volonté. Je lançais un regard dégouté à une adolescente qui s'était approché d'un peu trop près de moi. Elle vit mon expression et recula, effrayée. Daisuke me regarda d'un air sévère. Je fronçais les sourcils de mécontentement et haussa les épaules d'un geste désinvolte. Je me fichais de l'avis que ces humains avaient à mon propos. Ils n'étaient rien à mes yeux.

Et puis, tournant de nouveau la tête, je m'aperçus qu'il me fixait d'un air curieux. Son regard me brûlait, je me sentis rougir. Pourquoi? Pourquoi? Puis, il détourna les yeux et son expression changea, se durcit, se fit violente. Je remarquais alors que son attention était accaparée par le bras de Daisuke entourant tendrement mes épaules. Sans pouvoir l'expliquer, mon cœur se serra douloureusement. J'eus alors envie de m'éloigner prestement de mon fiancé. Comme si je commettais une horrible faute, une terrible trahison. Que se passait-il? Que m'arrivait-il? Qui est-tu?


« Pourquoi devais-je toujours souffrir? »

Nous avions pris place sur les bancs, prêts à suivre nos cours habituels. C'était quelque chose qui m'ennuyait particulièrement. Mais ces nuits passées à apprendre avaient pour avantage de me faire penser à autre chose que mon obsession de vérité. Je passais mes journées à me demander quelle raison avait pu pousser ma mère à se sacrifier pour sauver ce Level E, dont j'ignorais jusqu'à ce qu'elle se jette sur le hunter qui poursuivait le vampire sauvage. Je gardais en mémoire, ce visage tordu par la folie. Il avait survécu. Le Conclave avait-il fini par envoyer ses chasseurs? La Guilde des Hunters avait-elle fini par l'exterminer? Avait-il périt pendant mon exil dans la demeure des cousins de mon père? Avait-il périt pendant que je tentais de reconstruire mon esprit et de guérir mon cœur auprès de mon chevalier, mon âme, mon sauver? Daisuke... Ces humains trouveraient notre relation incestueuse, horrible, dégoutante s'ils savaient que nous faisons partis de la même famille. Ils ne comprendraient pas, les vampires n'agissent pas de la même manière. Nos ancêtres ont déjà souiller notre sang à cause de ces êtres misérables et je regrette si peu du statue de Sang-Pur. Si ces humains n'avaient pas existé, les Levels E n'existeraient pas non. Et ma mère ne serait pas morte.

Je fut détourné de mes réflexions lorsque la porte s'ouvrit, laissant entrer notre professeur. Je sentis Daisuke se raidir à côté de moi lorsqu'une autre silhouette fit son apparition dans la salle à la suite de notre enseignant. Je fus surprise de reconnaître l'inconnu dont j'avais croisé le regard quelques minutes plus tôt. Trop concentrée sur l'expression de ses yeux, je n'avais pas remarqué qu'il portait le même uniforme que moi. Un vampire. Mon cœur se serra à nouveau et je me mis à trembler légèrement. Mon fiancé le remarqua et serra tendrement ma main dans l'espoir de me calmer. Mais c'était impossible. Je me sentais attiré par cet inconnu, comme s'il était un aimant géant auquel je ne pouvais résister. Je sentis le regard étonné que Daisuke posa sur moi. Je voulu tourner la tête et le rassurer d'un sourire mais c'était à peine si je pouvais respirer, mes yeux refusant obstinément de se détourner de lui. J'avais cette impression de familiarité, comme si je le connaissais depuis toujours. Comme si je pouvais lui faire confiance, instinctivement. Je l'aimais. Mais cet amour était différent de celui que je ressentais pour Daisuke. Je n'y comprenais rien.
L'inconnu me fixa pendant un temps qu'il me sembla être une éternité mais en réalité, il ne s'était qu'une minute au grand maximum. Son regard me troubla. Ma main se resserra avec force sur celle de Daisuke.

DAISUKE : Miyuki... Qu'est-ce que tu as?

Je rassemblais toute ma volonté et finis par réussir à tourner la tête. Je tentais de sourire mais ne réussi qu'à produire une triste grimace. Je remarquais l'expression inquiète et légèrement colérique qu'il affichait, bien malgré lui car il voulait toujours cacher ses émotions. Je caressais doucement sa joue. Il se détendit alors et m'adressa un tendre sourire, auquel je ne réussi pas à répondre.

MIYUKI : Rien du tout, je vais très bien...

Mon dieu, quelle erreur suis-je en train de faire? Notre professeur s'éclaircit la voix et fit signe à l'inconnu de s'approcher, ce qu'il fit.

PROFESSEUR : Bonsoir à tous. Avant de commencer notre leçon d'aujourd'hui, je tiens à vous présenter un nouvel élève. Accueillez-le chaleureusement, il vient de loin. Voici Jae Hwa Park.

Le fameux Jae Hwa Park salua le reste de la classe d'un signe de tête puis alla s'installer au premier rang. Je braquais mon regard sur lui. Coréen. Son nom était coréen. Il venait de loin. Je cherchais dans ma mémoire. Existait-il une famille de vampire coréenne? Oui, bien évidemment mais aucune sous le nom de Park. Pas à ma connaissance. De nouveau, notre enseignant s'éclaircit la voix pour attirer notre attention. Je me concentrais - à regret - sur le cours qui commençait.



« Jamais sotte plus chimérique
ne se grisa de mensonges agréables et n'avala
poison comme si ce fût nectar. »

MIYUKI : Qu'est-ce que tu fais-là? , murmurais-je.

JAE HWA : La même chose que toi, dit-il en haussant les épaules d'un air nonchalant.

MIYUKI : Quoi, toi aussi tu viens de passer la nuit avec Daisuke? Ah ben dis donc, quelle surprise! J'ignorais qu'il me trompait! , lui lançais-je d'un ton moqueur.

Il s'appuya contre le mur et eut un sourire amusé. Je refermais doucement la porte derrière moi. Daisuke venait de s'endormir, je ne voulais pas risquer de le réveiller. Ni lui, ni les autres. Je me tournais vers Jae Hwa, l'air sévère puis lui indiquait de me suivre, d'un simple signe de tête. Je me dirigeait vers le salon – certain l'appellent la salle de repos – puis m'affala dans un des fauteuils. Il resta planté debout, devant moi. Je levais les yeux. J'avais l'impression d'être une enfant face à un adulte. Cette sensation étrange de familiarité se réveilla alors, et mon cœur se serra douloureusement. Un manque. J'éprouvais un manque. Involontairement, je m'étais redressée sur mon siège, m'apprêtant à me jeter sur lui pour le serrer contre moi. Mais je m'en étais rendue compte juste à temps. Je fermais les yeux pour ne plus le voir. Je l'entendis s'asseoir sur le bras du fauteuil, son bras frôler le mien. Je reculais immédiatement.

JAE HWA : Tu as peur de moi.

Je secouais négativement la tête. Non, je n'avais pas peur de lui. J'avais peur de ce que je ressentais, des bêtises que je pouvais faire en sa présence. J'avais peur de moi-même. Je me levais vivement et me dirigea vers la fenêtre. J'entrebâillais le rideau. Heureusement, la journée était pluvieuse et de sombres nuages cachaient le Soleil. Je regardais dehors d'un air mélancolique.

MIYUKI : Non...

Il s'approcha silencieusement et s'arrêta derrière moi, à quelques millimètres de mon dos. Je sentais sa chaleur, je sentais son souffle dans mes cheveux. Je frissonnais.

JAE HWA :Tu le ressent aussi n'est-ce pas? Ce manque...

Je hochais la tête. Je n'étais donc pas folle. Je me retournais et plongeais mon regard dans le sien. J'y détectais la même incompréhension qu'il devait lire dans les miens.

MIYUKI : Qui est-tu? Pourquoi suis-je aussi attaché à toi alors que nous ne nous sommes jamais rencontré?

JAE HWA :Je l'ignore!

Il se retourna et commença à faire les cent pas dans la pièce. Je le suivais des yeux et m'appuya contre le mur, resserrant mes bras autour de moi. J'étais perdue. J'avais l'impression d'avoir oublié quelque chose d'important sans pouvoir m'en souvenir.

Je fut alors poussée par une force invisible. J'agissais inconsciemment. Je m'approchais de lui, attrapant son bras pour l'arrêter. Il tourna vivement la tête vers moi. Après un bref regard, il entoura mon visage de ses mains et plongea vers moi. Notre lèvres se joignirent. Des larmes se mirent à couler sur mes joues tendis que mes yeux se fermés. Ce n'était pas la même chose. Daisuke était ma drogue, ma raison de vivre. Avec Jae Hwa... Je retrouvais une part de moi-même. Mes yeux se rouvrirent brusquement, s'agrandissant sous le coup de la douleur et de la surprise. Maman... Je revoyais cette nuit. Maman... Non, non ne fais pas ça... MAMAN !!! J'entendais des pas derrière moi. Je me retournais. Et je le vis. Je reculais précipitamment et le regardais d'un air horrifié.

JAE HWA :C'était... C'était quoi ça?

MIYUKI : Ma... Ma mère... La nuit de sa mort... Et... Tu étais là... Comment? Je... Je ne me souviens pas!

Se pouvait-il qu'on lui ai effacé des souvenirs? Mais dans quel but? Pourquoi?!

JAE HWA :Je ne me souviens pas de cette nuit. Je ne me souviens de rien... Miyuki...

Il s'approcha de moi, affichant un air suppliant. Je tendis une main devant moi pour l'arrêter, l'autre étant serrée contre mon cœur. Nom d'un chien, ça faisait mal. Vas-t'en. LAISSE-MOI ! Je recule encore. Puis m'enfuie en courant de la pièce. Je m'enferme dans ma chambre, m'effondre sur mon lit. J'ai mal. Maman, que se passe-t-il? Que m'arrive-t-il? Pourquoi?




crédit fiche
bannières: nessaleth(pea) // toutes les citations
viennent du roman de Charlotte Brontë "Jane Eyre"
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