Mars 2011. La ville est en ébullition. Après Novembre et son Halloween, Mars apporte avec lui son lot d'évènements amusants. Petit à petit, Gaeil se vêtit de son habit de fête. Mardi-Gras approche et pour l'occasion, un grand bal va être organisé sur la place centrale. Pendant deux jours, les rues vont vibrer de musique et de joie. La bonne humeur à l'approche de cet évènement ne semble pas vouloir faiblir. Au contraire, même ceux qui détestent cette "fête-qui-n'a-aucun-interêt" semblent impatients de s'amuser.

Pour cette fois, le directeur de l'Academy a accepté de laisser ses étudiants participer. Sa seule exigence : un couvre-feu. A minuit, élèves de la Day Class comme ceux de la Night Class devront être de retour dans leurs dortoirs respectifs. Chacun est prêt à faire preuve d'obéissance pour pouvoir assister aux réjouissances.

Messieurs, préparez vos costumes. Mesdemoiselles, sortez vos plus belles robes. Et n'oubliez pas de choisir votre masque, élément le plus important de cette soirée, car cette année, c'est au tour des filles d'inviter les garçons! Attendez-vous à passer une des plus belles soirées de votre vie!

La nuit est tombée. Les lampions disposés sur la place quelques heures auparavant, brillent à présent de tous leur feu. Des tables ont été disposées un peu partout, laissant un espace libre près du DJ : une piste de danse. Lieu de torture pour certains, lieu de plaisir pour d'autres. Plus loin, une longue table : le buffet sur lequel trône déjà des mets appétissants. La musique démarre lentement, accueillant les premiers fêtards. La place ressemble à celles que l'on peut voir dans les anciens films, comme si nous étions soudainement plongé dans une autre époque. Des éclats de rire commencent à fuser dans l'air. La fête peut commencer!

Dans l'ombre, on se réjouit surtout du carnage que personne ne semble avoir prédit...

(c) pixxou

« this is our party... Or just mine »

Disturbia marqua un temps d’arrêt. Il se dirigea vers la voiture la plus porche, démonta le rétroviseur et s’observa dans le maigre miroir qui y trônait. Il y fit son plus beau sourire (pas sincère), son plus beau regard (pas sincère), bref, sa plus charmante tête (pas sincère). « Beau goss ! » Il y a avait si peu de sincérité dans ses gestes, c’était à pleurer. Ce mec était un amas de mensonges. On ne pouvait décidément rien en tirer. Que faire de quelqu’un comme ça ? Il est irrécupérable et personne n’a envie de le récupérer. Mais est-ce qu’il s’en inquiète au moins ? Pas du tout. Il lâcha nonchalamment le rétroviseur, qui, maintenant, à peine tenu par quelques humbles câbles électriques, pendait mollement de la voiture. Il reprit sa marche, tranquille, les mains dans les poches, l’air curieux, intéressé, semble-t-il, par tout ce qui bougeaient. Plus loin, on entendait un humain râlant parce que son rétroviseur était cassé. Il ne se retourna même pas. Habillé d’un pantalon plutôt classe, il faut bien l’avouer, avec une chemise blanche, des brettelles noires dont l’une mise et pas l’autre, et une cravate défaite, il avait l’air plutôt classe et normal. Il avait presque l’air d’un humain. Seulement, le fait qu’il ne porte pas de veste éveillait la curiosité de certains. Il passa devant un groupe de jeunes femmes, et l’une d’entre elle se pencha vers sa camarade et commença à chuchoter des paroles, pensant ne pas être entendue. « Il a pas froid, celui-là ? Nan mais t’as vu ça, on est encore qu’en mars ! Il veut juste se rendre intéressant. » Disturbia haussa un sourcil et regarda cette pauvre vermine qu’il détestait tant. Elle croyait sûrement qu’il ne l’avait pas entendu. Après tout, aucun humain n’aurait pu entendre ce qu’elle a dit, elle était trop loin de lui, elle avait parlé trop bas. Mais le truc, c’est que lui, c’est pas un humain, et il avait entendu chaque brin de sa phrase, chaque pincement narquois et râleur de son ton. Il s’approcha d’elle et la jaugea un instant. Puis, étirant ses lèvres d’un sourire qui se faisait le plus faux possible, il planta ses yeux dans les siens. « Rira bien qui rira le dernier lorsque toi tu seras complètement en sueur sur la piste de danse et que personne n’osera t’approcher tellement l’odeur sera insupportable… A plus, chérie. » Il lui fit un petit signe de la main et poursuivit sa route. Non mais les gens, maintenant, ils n’ont plus aucun respect, je vous jure ! Disturbia fourra les mains dans ses poches et sortit son paquet de cigarette. Il en prit une et remit le paquet en place. Alors qu’il la coinçait à son oreille, il remarqua qu’il n’avait ni son briquet ni… SON MASQUE ! « Quel boulet… » Il souffla et passa une main dans ses cheveux. « Mon briquet quoi, avec ce magnifique catcheur écossais, mais qu’est-ce que j’en ai fait… ? » Il commença à réfléchir tout en marchant. Il faut dire qu’il était de bonne humeur, et voilà que cette perte gâchait tout… Oui, bien sûr, Dis’ allait au bal. Non, mais, il ne manquerait jamais un tel événement, côtoyer un tas d’humain formant une grosse masse qui put la sueur et qui représente un casse croûte géant, bien sûr… Non mais quelle idée. Heureusement qu’il a prit son dîner tout à l’heure, sinon, ça aurait été assez embêtant. Manquerait plus qu’il nous fasse une tuerie. Il y avait de plus en plus de monde dans la rue, signe qu’il approchait de la place centrale. Lui qui avait peur de faire plouc avec son costume, ou plutôt son semis costume car le pantalon n’était pas vraiment un pantalon de costume mais donnait l’effet, que le nœud de sa cravate n’était même pas fait et qu’en plus il n’avait pas veste et il portait des bretelles, mais heureusement, il pouvait maintenant se rassurer car tous les garçons étaient presque habillés pareils. C’est en apercevant enfin les lumières de la place centrale qu’il prenait enfin conscience qu’il était le seul pecnot à ne pas avoir de masque. Il fit alors demi tour en vitesse et se cacha dans une ruelle un peu plus loin. Accoudé contre le mur, il regardait les hommes qui passaient devant lui et défilaient mine de rien. Un groupe de jeunes hommes passa et commença à le chercher en le traitant de pervers homosexuel. Il leur souffla un baiser et leur proposa de venir jouer avec lui au médecin. Ils s’en allèrent, calmés et surpris de son sérieux. Il put alors reprendre son observation tranquillement. « Trop moche… Trop rouge… Trop noir… Trop grand… Trop ridicule. Personne n’a de goût en matière de masque ou quoi ? ! » Les gens le dévisageaient, ne comprenant sûrement pas son comportement. En même temps, qui peut vraiment le comprendre ? Cependant, il en trouva enfin un qui lui convenait. Ni trop grand, ni trop petit, sans froufrous et fanfreluches superflues et ridicules. C’était un masque vénitien au long nez, blanc avec un contour des yeux fait en noir. Alors que le garçon qui portait le masque passait devant la ruelle, Disturbia tendit seulement la main et lui toucha l’épaule. A peine l’avait-il effleuré que le garçon tomba au sol, les cheveux hérissés sur la tête et le corps parcourut de soubresauts. Disturbia, enjambant le corps du jeune homme, une main sur la bouche, un air faussement inquiet sur le visage, commença à s’écrier aux passants. « Il fait une attaque ! Vite, appelez les pompiers, le samu, les urgences, la police, la reine d'Angleterre ! » Remarquons s'il vous plait la petite touche comique sur la fin. Un petit clin d'œil aux voisins, surement... Alors qu’un petit groupe de personne s’approchait de lui, il chopa en vitesse le masque et sortit du cercle. Personne ne s’était occupé de lui, tous n’avaient prête attention qu’au pauvre garçon qui venait de se faire électrocuter sur place. Disturbia reprit alors sa marche vers la place, ajustant son masque sur son nez, prenant conscience qu’il n’avait même pas fumer sa cigarette, il la remit dans sa poche avec désinvolture, puis il remit enfin la bretelle qui pendait depuis tout à l’heure. Non, par contre, le nœud de cravate, c’est pas la peine, il sait pas les faire, alors les deux bouts vont rester pendant à gauche et à droite de son cou. D’un pas décidé et qui se voulait enjoué, il pénétra enfin sur la place, découvrant qu’il y avait déjà pas mal de monde qui y étaient présents. Et, déjà que c’est dur avec sa mémoire de poisson, voilà qu’il ne pouvait même plus reconnaître personne à cause des masques. Sympa.

La nuit était tombée. Je m'étais préparé avec soin. Sans raison particulière en fait. Mais c'était une des rares fois où je me retrouverais offerte aux yeux des humains. Aux yeux du monde. Je sortais quelques fois de l'Académie. Mais pas pour ce genre d'occasion. Ce soir, c'était une sorte de cérémonie officielle. La Night Class entière présentée au village. Alors, je voulais faire bonne impression. Et si, habituellement, je me montrais discrète, je savais que ce soir, j'allais attirer l'attention des personnes présentent. Ma tenue n'était pas banale. Pas ici en tout cas. Mais parce que j'étais en manque de mon pays d'origine (que je n'avais pourtant pas revue depuis des années puisque ma vie, je l'avais passé au Japon), j'avais décidé de lui faire honneur. Alors, j'avais décidé de porter un ensemble traditionnel coréen, que j'avais un peu arrangé pour qu'il paraisse plus moderne. Les cheveux attachés, je me jetais un dernier coup d'oeil dans le miroir avant de placer un masque sur mon visage. Je lâchais un petit soupire remplit d'angoisse. Je n'avais pas envie de sortir. Je n'avais pas envie de m'amuser. Je n'avais pas envie de me retrouver avec toutes ces personnes qui m'étaient inconnues. Je n'avais pas envie de tomber sur lui. Surtout pas si j'étais accroché au bras de mon fiancé. Car, bien évidemment, Daisuke avait insisté pour me servir de cavalier. Qui d'autre de toute façon? Je refusais de penser à Jae Hwa. Il ne comptait pas. Il n'existait pas. Il ne devait pas exister pour moi. Jamais.

Quelques coups retentir contre ma porte. Celle-ci s'ouvrit doucement et Daisuke apparut dans l'encadrement. Il souriait. Comme toujours lorsque son regard se posait sur moi. Je lui rendis son sourire. Trente minutes plus tard et nous nous retrouvions sur la place centrale de Gaeil. La musique retentissait déjà et les gens se retournaient sur notre passage. Je remarquais que j'étais une des rares personnes à ne pas porter de veste. Un détail que j'avais oublié. Nous n'étions qu'au mois de Mars. L'air était encore frais. Mais le froid ne m'importunait pas. Après tout, le Japon n'était pas un des pays les plus chauds du globe. J'étais habituée. Je baissais la tête et me laissa diriger vers une table vide. Tandis que je prenais place sur une chaise, Daisuke alla chercher quelque chose à boire. Histoire de faire comme les humains. J'attendais alors patiemment. Mais je regrettais ma décision. Pourquoi avais-je accepté de me rendre à ce stupide bal? Je n'aimais même pas danser. Enfin, si. Mais pas devant ces êtres pitoyables qui ne pensaient qu'à ruiner leur courte vie. Je devais faire un effort. Je soupirais une nouvelle fois. Puis, j'affichais un sourire sur mon visage et relevais la tête.

Je remarquais alors que des amis venaient d'arriver. Me levant d'un bond, je me rendais à leur rencontre. Contrairement aux mythes, les vampires ne sont pas tous sombres et mystérieux. Certains sont de véritables gamins. J'en avais la preuve sous les yeux. Hania venait de Londres et était arrivé à l'Académie deux ans avant moi. Elle m'avait tout de suite recueillie. Me voyant, elle commença à hurler sa joie et me sauta au cou. Je lâchais un rire amusé. Aussi incroyable que cela puisse paraître, j'étais comme elle quelques mois plus tôt. Une fois qu'elle m'eut relâché, elle cria de nouveau et m'attrapa par le bras.

HANIA : OHMONDIEU J'ADORE CETTE CHANSON !!! Miou, vient on va danser!

Je n'avais pas eu le temps de répliquer que je me retrouvais sur la piste de danse. Je regardais autour de moi, d'un air anxieux. Bien... Qu'est-ce que je fais maintenant? Me voyant planter sur place, sans bouger, Hania leva les yeux au ciel et attrapa mes mains, tentant de me remuer un peu.

HANIA : Aller, amuse-toi un peu Miyuki! Tu y as droit aussi, tu sais?!

Oui... Peut-être... Non. Bon, d'accord. Et peu à peu, je commençais à danser. C'était une chanson coréenne. Pour une fois. Je doutais qu'un de mes amis y était pour quelque chose. Jamais un animateur irlandais n'aurait passé une telle musique. Alors, forcément, je ne peux que céder. Mais j'ai un mauvais pressentiment. Quelque chose va arriver. Quoi? Aucune idée. Mais ça va se passer. Ce soir.

Pourquoi étais-je venu à ce foutu bal ? Je ne l'avais toujours pas compris. Mon habit (un costume noir) me serrait, et j'avais l'impression d'étouffer. Les gens se pressaient, et la foule était trop fournie. Beaucoup trop. C'en était assez.

Je rebroussais déjà chemin, mais je me rappelais Eileen. Elle allait m'en vouloir si je ne venais pas à cet événement. Mais je n'avais pas envie de la voir danser avec Anselme. J'en avais assez de devoir me contenir, sans arrêt. Et si je le voyais, j'allais lui trancher la gorge. Comme j'aurais aimé... Mais je m'étais arrêté devant un groupe de filles en robes. Des robes bien trop courtes, et des visages que l'on devinait bien trop fardés malgré les masques vénitiens qui dissimulaient leurs traits. L'une d'elle m'adressa un clin d'œil que je dédaignais, et je me rendais compte que je n'avais pas de masque. Tout ceci était ridicule, mais si je voulais que personne ne me reconnaisse, il allait falloir que je me plie à la tradition.

Je cueillais à la volée un masque abandonné sur une table et l'enfilais. Je jetais un oeil autour de moi. Les froufrous et les tissus colorés me donnaient mal à la tête. Mais je remarquais une robe d'origine asiatique, et je scrutais le visage de son possesseur. Malgré l'artifice, je reconnaissais la Night Class coréenne de l'autre fois. Je ne sus dire si elle me reconnu, mais je lui adressais un bref signe de tête. Nous n'en avions pas fini, nous deux. Nous nous retrouverons, tu le sais. N'est-ce pas ?

Je m'appuyais contre le tronc d'un arbre, au milieu de la place, et j'observais les danseurs qui semblaient se disputer la place, sur la piste. Il était hors de question que je danse. Je n'avais jamais dansé de ma nouvelle vie. Ce genre de distraction ne me regardait pas... Peut-être m'étais-je déjà adonné à ce jeu étant plus jeune. Autrefois. Mais jadis est jadis, et même si je retrouvais la mémoire, je me promettais de ne jamais m'abaisser à cela.

Soudain, l'une des filles de tout à l'heure m'aborda en gloussant, suivie de son groupe d'amies. « Saluuuuut ! Tu veux danser avec moi, beau brun ? » Je lui lançais un regard étrange. Cette fille me faisait pitié. Je pointais un doigts sur son front, et appuyais ce dernier sur sa peau d'un air menaçant. « Si tu ne veux pas finir avec une auréole, tu ferais bien de déguerpir. » Elle se recula, effrayée. « Immédiatement. » Elle eut l'espace d'une seconde un semblant de sanglot dans la voix, et elle s'en retourna comme elle était venue, non sans avoir jeté un regard purement effrayé au reflet que fit Anarchy, dans ma veste. Je n'avais pu m'empêcher de l'amener. Anarchy faisait partie de moi, que je veuilles ou pas.

Disturbia s’était rangé du côté de la pyramide de verres de champagne, il attendait distraitement que le gentleman devant lui ait fini de choisir. Bon, normalement, tu prends pas trois heures pour pendre une coupe pour ta copine et toi… Le truc, si Disturbia avait bien tout suivi, c’était que la demoiselle avait demandé un ‘petit verre’ alors monsieur cherchait le verre le moins rempli et le plus pratique à choper. C’est une pyramide de verres, je rappelle, c’est facile à écrouler… Disturbia jeta un rapide coup d’œil par dessus l’épaule du gentleman, puis son regard dériva sur la pyramide. Tapotant l’épaule du jeune homme, Disturbia lui servit un sourire amical à peine visible sous son masque. « Eh, mec, là, y’en a un pas mal pour ta chochotte de copine. » Sans en dire plus, il prit le verre qui se trouvait à un angle, en bas, de la pyramide et le tendit au jeune homme. Éberlué, il le saisit sans vraiment savoir ce qu’il faisait, alors que derrière lui, la pyramide chutait pitoyablement. Disturbia pointa un doigt au dessus de la tête de son compagnon de misère. « C’est lui. » Puis il fit demi tour comme si de rien n’était, il était l'incarnation pure de la nonchalance. Heureusement, ce n’était qu’une pyramide sur les quinze autres qui trônaient sur les tables du buffet. Un simple chahut gagna ce côté-ci des tables, mais rien de plus, la musique cachait tout le brouhahah. Est-ce que Dis’ ressentait quelque chose de particulier à avoir fait ça ? Non même pas, c’était ça le pire. Aucune fierté, peut-être un peu d’amusement, il savait qu’il avait encore embêté son monde, mais quoi d’autre ? Rien. Il alla à l’autre bout de la scène de crime, choppant un plateau de petits fourrés qu'il grignota tel l'humain (c'est un parfait caméléon), il traversa la piste de danse avec, se déhanchant au rythme de la musique quand il le voulait, bousculant un ou deux couples au passage, rien de bien méchant puis il posa la plateau sur les genoux d'une mamie assise à une chaise, une fois la piste de danse derrière lui. « J’m’ennuie… » Monsieur grommela dans sa barbe pour lui tout seul, avec la musique, personne ne prêtait attention à lui. Il était seul, et sur le coup, ça lui prenait la tête. Il avait beau inspecter méticuleusement chaque masque qui lui passait sous les yeux, chaque corps, chaque voix, il n’arrivait pas à reconnaître quelqu’un de sa connaissance. En même temps, il fallait dire qu’il connaissait pas tellement de monde, et il avait pas non plus énormément d’amis. Ha ha ha. Il a pas de pote. Après cinq bonnes minutes à ne faire qu’écouter la musique comme une âme en peine, après avoir observé une jeune femme en tenue traditionnelle coréenne se faire limite traîner sur la piste de danse, après s’être bien marré en voyant un homme prenant un verre avec un masque qui ne laissait même pas à son possesseur la bouche libre pour boire, Dis’ se décida enfin à se bouger. Il sortit de son pantalon sa presque défunte cigarette et partit à la recherche de feu. Après que quatre personnes à qui il avait demandé un briquet ne l’aient envoyé bouler en lui demandant d’aller fumer plus loin, il finit par chopper un endroit calme près d’un arbre. Y’avait juste une personne à cet endroit là. Une personne avec une demoiselle approchant dangereusement. Si seulement elle savait que glousser ne faisait pas du tout partie d’une quelconque technique de drague, elle aurait peut-être l’air moins idiote. Disturbia attendait, patiemment, pour une fois, que le jeune homme, si tant soit peu s’en était un et que l’instinct de Disturbia ne le trompait pas, en même temps, toutes les filles étaient en robes, envoi paître la glousseuse, chose qu’il fit. Une chose cependant interloqua le jeune homme, il connaissait cette voix… Mais impossible de remettre une tête dessus, surtout que là, y’avait le masque en plus. N’ayant pas dit son dernier mot, Disturbia s’approcha du jeune homme, jouant avec sa cigarette entre ses doigts. « Coucou toi, t’es tout seul ? » Oui, bon, ok, il faisait un peu pervers là… Au moins, il n’arrivait pas en gloussant. « T’inquiète, je viens pas t’inviter à danser ... ‘beau brun’ » Il rigola, un sourire à la fois provocateur et amusé, tout en pointant la piste de danse derrière lui. « T’as pas du feu, par hasard ? » Il agita donc, bien en évidence, sa cigarette aux allures pitoyables sous les yeux du jeune homme. Dans le fond, tout ce qu’il voulait, c’était que ce garçon parle jusqu’à qu’il puisse identifier cette personne qu’il était sur de connaître. Peut-être que cette personne allait le reconnaître avant même que lui ne la reconnaissance. C’était fort probable, Dis’ a beau être intelligent, il a une mémoire et poisson et son cerveau est un gréviste invétéré. Il savait donc d’autant plus que ça ne servait à rien de chercher seul dans son coin et autant aller provoquer le problème tout de suite et y faire face. Il avait pas mal de chance de tomber quand même sur quelqu’un qui ne l’aimait pas. Les gens qui l’aiment sont très peu nombreux, voir inexistants…

Le bal, un évènement que beaucoup d'élève de la Day CLass attendaient afin d'enfin pouvoir inviter les garçon de la night Class à danser, les approcher, les toucher, leurs parler, aucune limite. Enfin quand je dis aucune limite si quand même! Si la Night Class se jettent sur leurs cous on va pas les laisser faire ! Je dis on même si je ne suis pas chargée de discipline car si ils ont besoin d'aide bah je suis là! Je guette dans mon coin, moi aussi je tiens à cette école et connais son secret... Les vampires composent la Night Class donc vous aurez devinés que la Day Class bah c'est l'inverse.... Pour ça que je parlai de cou et de sauter dessus quand même on est a un bal, pas à Halloween!

J'étais surement à la bourre et je ne sais pas si je vais voir celui qui m'a sauvée la vie... je l'espérai sincèrement même si jamais j'oserai l'inviter à danser, de toute façon il n'est rien d'autre que mon sauveur, c'est un sang pur en plus je n'ai pas le droit de négliger cela... ça serait mal vue par les préfets! Enfin bon voilà quoi! En même temps il m'a sauvé la vie jamais je ne pourrai l'oublier, grâce à lui je suis là, encore aujourd'hui.

J'étais enfin prête j'avais fini de m'habiller, une jolie robe noir à fine bretelle, et j'avais lissée mes cheveux et légèrement attachée. Un maquillage complet et bien fait, don j'étais fière, moi qui fait light habituellement ... Je finissais pas mettre mes chaussure de je ne sais pas combien de centimètre et mon masque sur le visage puis était partie.
Je ne mis pas longtemps à atteindre la salle qui à minuit pile fermera, on devra tous avoir rejoint nos dortoirs, bien évidemment certains malins vont tenter l'impossible... non mais je vous jures!

Une fois arrivée sur place, je restai bloquée devant la porte, en faite je n'avais qu'une envie rentrer. Pourquoi? C'est débile! Ce n'est pas comme si j'étais en robe et que j'étai comme de la chaire fraiche au milieu de lion affamer... non pas du tout!
Au bout de dix minutes, je me décidais enfin à entrer dans la salle qui était magnifiquement décorer, comme on pouvait s'y attendre. J'allai m'installer dans un coin et remarquai que la salle était déjà bien pleine... mais aucun signe de lui.