♥ Qui suis-je ? Que suis-je ? Je suis Hæresis. Il est Daan. Androris, vous ne devez pas connaitre. Ce nom, je ne le porte que depuis trois ans. Nous faisions partis de la famille gardienne, je devais devenir une sorte de rat de laboratoire, en clair, le cerveau. Et lui, il devait devenir Hunter, l’homme de terrain. Mais il n’est plus, ou si peu… On me donne 21 ans, mais en réalité, j’en ai 22. En même temps, c’est assez proche… Je suis ce qu’on appel un level E, ironique, n’est-ce pas ? Je suis ce que ma famille détruit, ce que Daan devrait détruire. Et je le suis à cause de Daan. Si les reliques m’intéressent ? Non pas vraiment, j’ai été entraîné, ou plutôt j’ai subi un bourrage de crâne depuis mon enfance concernant ces reliques, j’ai toujours voulu les protéger et chasser les vampires pour montrer que j’étais aussi grand que mon frère. Maintenant qu’il m’a rendu vampire, je ne peux qu’attendre la mort… Si seulement il me laissait l’apercevoir. On se vengera de notre famille, Hae’, ils vont regretter de nous avoir renier, crois-moi…

♥ Pseudo/prénom: Ha ha ha ha, vous savez déjà qui je suis =)
♥ Âge: (facultatif): Déjà dit.
♥ Que pensez-vous du forum ? Il gère grave de chez grave!
♥ Comment l'avez vous connu ? J'suis déjà inscrite.
♥ Code du règlement: CODE OKAY

homme sans ennemi, homme sans valeur

« deux cœurs, deux esprits »

« hey regarde ! Ha ha ha, c’est dégueu ! » Il était là, penché au dessus de l’eau, essayant d’attraper un poisson dans la marre. J’étais assis dans l’herbe, loin derrière lui. Je n’aimais pas l’eau. Alors que lui, il était prêt à plonger dedans simplement pour s’amuser à attraper un poisson. On était jumeaux, notre corps était parfaitement identique, mais à l’intérieur, nous étions si différents. Il souriait, aimait jouer, il était sociable, drôle. J’étais négatif, solitaire, timide et renfermé. Il était le préféré, j’étais le refoulé. Je ne dis pas que tous ces détails m’obsédaient, je ne lui en voulais pas particulièrement, c’était mon frère, ma moitié. Je n’étais pas particulièrement jaloux, je ne le détestais pas. J’avais honte. Honte de ne pas réussir à être comme lui alors que nous devrions être identiques. Ma mère avait dit un jour que je deviendrais un petit rat de laboratoire travailleur et lui, un Gardien Hunter brillant. Ne suis-je pas aussi destiné à être un Hunter ? Pourquoi n’ais-je pas le droit de participer à tous les entraînements qu’il pratique ? Avais-je l’air réellement aussi fragile que ça ? Je ne cache pas que j’ai plusieurs phobies, comme celle de l’eau, comme la claustrophobie et l’agoraphobie, et peut-être aussi ma peur des insectes. Je ne cache pas non plus que je ne sais pas du tout me battre, mais j’observe Daan faire et essaye de l’imiter, le soir, dans la cave.

Je l’adulais. J’étais comme son ombre, essayant de mimer ses gestes et ses paroles. Le truc, c’est que je n’étais capable de faire ça seulement seul. Dès que quelqu’un était près de moi, dans la même espace ou tout simplement dans mon champ de vision, une force me forçait à rester cloîtré dans mon coin. « viens voir, Hæresis ! » Je relevais mes yeux bleus vers les siens, identiques aux miens. Il me fixait, dos à la marre. Il tenait entre ses mains une énorme carpe, dégoulinante d’eau et remuant de toutes ses forces pour se libérer de l’emprise de mon frère. Elle allait mourir, entre ses mains. Mourir. Qu’est-ce que la mort ? Moi, si je mourrais, personne ne s’en rendrait compte. Personne ne pleurerait sur ma tombe. Personne n’aurait de la peine. Il restait planté à dix mètres de moi, tenant dans ses bras tendus le poisson. Mort. On avait 11 ans. Il était gamin. J’étais mature. J’étais intelligent. Il était simplement malin. Il était flemmard. J’étais travailleur. J’étais le plus souvent muet comme une tombe. Il était bavard. Tant de différences. Tant de choses qui font toute la différence. Si peu de point commun, mis à part ces cheveux bruns, ces yeux bleus vides et mornes. Nous avions le même regard, mais jamais le même sourire. « en plus des insectes, tu as peur des poissons ? » Je me levais, lentement. Il était tellement irritant. Ne comprenait-il pas que j’avais peur de l’eau qui se trouvait derrière lui ? Je m’avançais avec précaution, ne quittant pas des yeux la marre derrière lui. Il semblait satisfait que je vienne à lui. Il avait toujours aimé me dominer, exercer son pouvoir sur moi, montrer que j’étais le soumis. Même si je le vénérais comme une divinité, je savais très bien voir la violence qui l’habitait. Ses yeux sadiques se posaient sur moi. Il manipulait tellement de gens autour de lui, au fond, il n’était qu’égoïsme. « mange le. » Je le fixais, inexpressif, comme à mon habitude. Je fis non de la tête, timidement. « mange le… » Il me saisit la mâchoire et m’obligea à ouvrir la bouche. J’étais son jouet, celui avec lequel il se permettait d’être réellement lui même. Il m’effrayait tout comme tout il m’attirait. Je le détestais tout comme je l’aimais. Seulement, je commençais à me débattre, je voyais le poisson mort approcher de ma bouche, inerte, pendant dans sa main. Un mal de ventre me gagnait alors que je sentais avant même d'avoir le poisson dans ma bouche que j’allais vomir. Je reculais, ou du moins essayais, mais il avait toujours eu plus de force que moi. Je n’étais que le fragile frère, celui qui ne sait rien faire de ses mains, le maladroit. Pendant une fraction de seconde, il desserra sa poigne sur ma mâchoire, sûrement pour reprendre sa prise plus fermement, mais dans un accès de panique violent et soudain, je le poussais de toutes mes forces. Il glissa sur l’herbe qu’il avait rendu glissante et trempée à force de jouer à attraper des poissons, il tomba à la renverse et son crâne heurta la pierre qui bordait la marre. C'était comme si tout s'était passé au ralenti, alors que je restais immobile, les bras le long du corps, à le regarder mourir. Son corps flottait au dessus de l’eau, inerte, il avait les yeux levés vers le ciel, le sang peignant déjà la marre d’un rouge immonde. Je le regardais, toujours inexpressif, ne me rendant pas compte de ce qu’il s’était passé, ne cherchant pas non plus à comprendre. Il était mort. Il avait cessé de respirer. Il avait disparu de la surface de la Terre. Il ne faisait plus partie de ce monde. Il me laissait seul. Il me rendait ma liberté. Il m’abandonnait. Un cri sortit de ma bouche, perçant, à la fois désespéré et euphorique. Je prenais ma tête dans mes mains et tombait sur les genoux sur le sol, ce cri ne cessant de résonner autour de moi, interminable.

« un cœur, deux esprits »

Ma mère était comme une divinité au sein des gardiens. Quel bonheur, quel surprise, quel miracle de donner naissance à des jumeaux. Il était auparavant impossible de tomber enceinte de jumeaux, ou du moins, de les mener jusqu’au terme. Toujours, l’un des deux volait la force de l’autre. Notre naissance fut applaudie, fêtée. Peut-être la première d’une longue lignée ? Non, car l’un des deux finit toujours par pendre le dessus sur l’autre, et tu as perdu Hae’. Non, je n’ai pas perdu, c’est toi qui as disparu, c'est toi qui es mort, c'est toi qui es parti. Que tu dis...

La mort de mon frère avait causée beaucoup de chagrin à ma famille. Le miracle s’était éteint. Il n’y avait plus de miracle. L’un des deux jumeaux était mort. Comment ? C’était un accident. Et étrangement, personne n’avait pensé à me soupçonner. Comment le frêle Hæresis aurait pu tuer son frère ? Ça n’effleurait l’esprit de personne. Tout le monde pleurait sa mort, et personne ne m’accusait du meurtre ? Pourquoi ? Ma mère pleurait la perte d’un futur Hunter brillant. Mais j’étais toujours là, moi. Mon père se plaignait que son honneur et celui de ma mère s’en était allé. Mais j’étais toujours là, moi. Que faire lorsque l’on est invisible ? On redouble d’effort pour que les gens nous voient. Petit à petit, j’ai commencé à vouer une haine profonde contre moi même, contre mon incompétence à me démarquer, à être comme mon frère, comme mon jumeau. Je m’en voulais d’être aussi fragile, aussi maladroit. Et petit à petit, il est revenu à moi. Je voulais bien faire, j’aidais, mais jamais... Jamais, ils n’étaient contents de mon travail, jamais ils ne me montraient la moindre reconnaissance. Et c’est alors, qu’à l’âge de quinze ans, après quatre années de dur labeur à vouloir être comme lui et devenir visible aux yeux de mes parents, alors que je venais d’échouer lamentablement une fois de plus, il est apparu.

« je n’en peux plus ! Je n’en peux plus. Pourquoi ne voient-ils rien ? ! J’ai tout fait pour eux, tout ! » Dans ma chambre, je venais de tout mettre par terre. Le matelas de mon lit trônait au milieu de la pièce, avec, à ses pieds, tout ce qui était entassé sur mon bureau auparavant. J’étais face au miroir, près à donner un coup de poing et briser le verre qui reflétait ce si piteux visage. J’étais blême, avec des yeux vitreux sous lesquels se dessinaient d’immondes cernes. Ma mâchoire était crispée, et mes cheveux décoiffés. Je ne quittais pas des yeux ce reflet que je détestais tant. « tu me répugnes… » Toi aussi. Je me retournais, surpris, me demandant qui avait osé entrer dans ma chambre, qui, alors que personne ne s’intéressait à moi, voulait entrer dans ma chambre. Il n’y avait personne. Comme d’habitude. J’ai toujours pensé que tu étais muet, mais apparemment, non. Je me retournais et regardais le miroir, cette voix m’était familière, elle était l’exacte réplique de la mienne, comme un écho. Alors, Hae’, tu t’es bien remis de ton meurtre ? J’avais distingué chaque mouvement des lèvres de la personne en face de moi, de mon reflet, mais pourtant, je ne l’avais jamais senti sur mon propre corps. « Daan ? » Un sourire étira les lèvres de mon reflet, et je tendais la main, effleurant le verre du bout des doigts à l’endroit de son sourire. « je délire. » Le reflet regarda sur la droite, et je fis de même, voulant voir ce qu’il voyait. Tu as fait du rangement dans ta chambre, à ce que je vois. Sentant son regard bifurquer vers moi, je fis de même et fixais ses yeux. Mes yeux. Nos yeux. Je ne sais plus. tu m’as tué, petit frère. Je secouais la tête négativement. « non, c’était un accident. Tu as glissé. » Il me scrutais de ses yeux meurtriers, teinte que je n’avais jamais réussi à peindre sur mes yeux. Menteur. Mon souffle s’accéléra. Mon cerveau s’agitait, sentant l’étrangeté de cet entretien. « tu n’es pas vraiment là. » Sa mâchoire se crispa, alors que son regard s’intensifiait. Il m’en voulait. Il pensait que je l’avais tué. Il était en colère. Il me faisait si peur. J’avais l’impression de retourner quatre ans en arrière. Tu veux parier ?. Et puis, le noir. La seule chose dont j’avais conscience, c’était qu’un bruit sourd avait retenti, que du verre s’était brisé. Quand je me réveillais, quelques heures après, j’étais allongé, sur le sol, le miroir était brisé et j’avais la main gauche en sang. Daan était gaucher et moi droitier. J’ai d’abord cru que cela n’avait aucune signification. Je n’expliquais cependant pas la perte de conscience, un malaise, sûrement. Et j’essayais d’oublier. Lui. Ce qui s’était passé. Le reflet. Le miroir.

« ha ha ha ha ha » Il venait de briser le verre de la vitrine, au grenier, celle qui contenait les effets personnels de certaines personnes importantes disparues, mortes, de la famille. Il saisit l’arme, le pistolet noire, poussiéreux, reflétant son âme. « Hæresis, que fais-tu ici ? » Il se tourna, jaugea sa mère, notre mère. Elle était surprise. Sûrement parce qu’elle pensait m’avoir sous ses yeux. « je prend ce qui me revient de droit. » « Elle déglutit, nerveuse. Elle avait l’air si fragile. Cet à ce moment, avec les yeux d’un autre – qui restait les miens en quelque sorte, que je remarquais enfin que je ressemblais fortement à ma mère. Son visage se décomposa, elle était inquiète. « c’est l’arme de ton frère… » Toujours cette histoire, je n’étais pas mon frère, je ne méritais pas son statut, son arme, son rang. Daan comprit. Avec mon corps, il ne pourrait pas l’avoir. Mais il était furieux, il aurait tellement voulu la tenir à nouveau pleinement dans ses mains, la tester sur un quelconque passant, la sentir de nouveau vibrer. Dans un accès de colère, il saisit à pleine main la vitrine en verre et la renversa sur le sol. La vitre se brisa entièrement en un bruit cinglant, et les objets de nos ancêtres s’éparpillèrent sur le sol. Ma mère cria, nous entendions déjà les bruits de pas de mon père dans l’escalier. « que se passe-t-il ici ? Hæresis, qu’as-tu encore fait ? ! » Lorsqu’il entra, et qu’il découvrit la vitrine explosée sur le sol, Daan, un sourire triompheur sur les lèvres, il s’approcha avec rage et nous gifla avec force, nous projetant sur le sol poussiéreux et froid du grenier. Daan ressemblait beaucoup à notre père. Il avait sa rage, sa détermination. Daan passa doucement sa main sur le parquet vieillit, ne quittant son sourire. « tu es devenu impossible, Hæresis ! » Mais je ne suis plus invisible. Dois-je remercier Daan ? En à peine quatre ans, il a fait de moi un nouvel être. Il m’efface au sein de mon propre corps pendant un certain temps. Lui et moi, nous formons maintenant un tout. Chacun ayant gardé son caractère d’origine. Bien que Daan semble pus méchant encore que lorsqu’il avait son propre corps. Je suppose que devoir partager avec moi le vexe. Que fait-il, lorsque je me fatigue et que je le laisse s’exprimer ? Il nous fait remarquer. Il pique une colère, il attaque des gens, il casse des choses. J’ai retrouvé mon frère. Ais-je perdu ma vie ? « ca ne peut plus continuer comme ça ! Cela fait quatre ans que nous vivons un enfer à cause de toi, tu as changé, Hæresis ! Je vais en parler aux autres, mais je crois que ton avenir ici va bientôt se terminer. » Nous nous figeâmes, interdits, lui autant que moi. Il fut cependant le premier à reprendre ces esprit. Il se releva et regarda notre père droit dans les yeux, toujours avec cette fureur, cette haine que j’avais moi même ressenti, mais pour ma propre personne, alors que là, il la développait sur les autres. « quoi ? » Notre père le pointa du doigt. « oui, tu vas être banni ! » Daan manqua de s’étouffer, j’étais incapable de réfléchir. C’est vrai qu’il avait commis quelques erreurs, comme agresser notre grand père et tenter de lui dérober une partie de la relique qu’il possédait – depuis, ils ont modifié son protecteur, craignant que Daan recommence. Il avait aussi mis le feu à une maison parce qu’on la soupçonnait repère de Level E, ce qui n’était pas fondé, mais le reste n’était que des crises de colère passagères. En réalité, il faut bien l’avouer, Daan était incontrôlable. Il m’avait bel et bien volé ma vie, mais n’avais-je pas volé la sienne ?

« bite me, little freak, release me »

Deux ans que nous avons été bannis. Deux ans que nous traînons telles les âmes en peine. Deux ans que notre vie ne se résume à rien. Deux ans que nous ne sommes plus que de la vermine. Deux ans qu’il rêve de vengeance. Je me sens tellement fragile, encore plus que d’habitude. Seuls, nous ne sommes rien. Sans arme, obligés de changer de nom de famille. Et toujours, supporter sa colère, sa haine, son envie de vengeance. Tu n’es qu’une mauviette. Je soufflais, traînant des pieds sous la pluie, la tête rentrée dans les épaules, le regard rivé au sol. Nous devons montrer que nous sommes toujours là. Nous faire remarquer… Il parlait sans réellement parler, il s’exprimait à lui même, mais il n’y avait jamais de barrière entre nous. Je percevais ses réflexions presque comme si elles étaient miennes. Mais la noirceur de celles-ci me rappelaient souvent à quels points elles étaient différentes. Il faisait nuit depuis un bon moment déjà, et je me tenais emmitouflé dans mon manteau, marchant le long d’une rue déserte. Une personne apparu alors à l’autre bout de la ruelle, fine et gracieuse, elle avançait vers nous. Alors que je n’y prêtais pas attention, Daan, lui, était aux aguets. La silhouette s’approchait, mais dans la nuit, je ne distinguais pas grand chose. Elle avait une capuche sur la tête, les yeux baissés. Au moment où elle passa près de moi, je feignais l’ignorance. En vain. Je sursautais, comme une impression de perte d’équilibre, et me retrouvais au second plan de l’action. Il lui saisit le bras, la forçant à se retourner. Un sourire provocateur étirait ses lèvres. La jeune femme tenta de se libérer de son emprise, mais elle n’y parvint pas. « Hé, mais qu’est-ce que tu fiches ? ! Lâche moi ! » Daan eu un rire narquois. « mords moi. ». Elle cessa de s’agiter et releva les yeux vers lui. Elle était tout aussi surprise que moi. Bien que je suivais son raisonnement, je n’en étais pas arrivé à la même conclusion. Il allait trop loin. « t’es complètement fou… » Daan sembla perdre son sang froid, sa mâchoire se crispa et il resserra son emprise sur le bras de la jeune fille. « tu es une vampire de Level A, ne mens pas, je le sais. » Fronçant les sourcils, la jeune fille le scruta de bas en haut, à la fois méfiante et offensive. « Comment tu le sais ? » Je réfléchissais moi même à cette question, et plus j’observais la jeune fille, plus je me rendais compte que son visage m’était familier. Ou l’avais-je croisé ? Les souvenirs étaient flous. Daan avait été au commande, surement. « là n’est pas la question, nous nous sommes vu un jour, et crois moi, je ne fais pas erreur. Maintenant, mords moi. » Elle fit mine de réfléchir un moment. Elle ne semblait pas ressentir de peur, seulement de l’agacement. Daan aimait qu’on ait peur de lui, et il était vexé qu’elle ne soit pas effrayée le moins du monde. De plus, il savait très bien que si elle voulait l’empêcher de nuire, elle pouvait le faire en moins d’une seconde. Nous n’étions qu’humain, après tout. « Attends mais… Tu es le banni. » Daan grinça des dents, il détestait qu’on le traite comme ça, qu’on lui fasse remarquer que nous avions été rejeté. Un sourire apparut sur le visage de la jeune femme, un sourire fourbe. « tu veux devenir vampire pour te faire remarquer, hein ? » Daan avait de plus en plus de mal à se contenir, il avait tellement envie de la frapper, il n’aimait pas qu’elle s’amuse à deviner tout sur lui, comme ça, ses plans, ses faiblesses. Mais il fallait qu’il se contienne, car sinon, elle n’allait faire qu’une bouchée de lui. Qui était-elle, je ne parvenais pas à me souvenir, tout était trop flou. Je revoyais les flammes gravir les murs de la maison, je revoyais les cris de stupeur des Hunters derrière nous. Une ombre. Je ne voyais que l'ombre de cette femme. Elle lui saisit le poignet, ce qui le surprit. C’était à son tour d’être sur la défensive. « et bien, je vais t’aider. » Bien qu’il n’attendait que ça, son instinct réagit contradictoirement, et tenta de s’échapper de l’emprise qu’elle avait maintenant sur lui, alors qu’elle approchait le poignet du jeune homme de ses canines. Alors qu’elle mordit notre poignet, se fut comme si je me réveillais d’un rêve, alors que je ne ressentais presque rien, tout redevait réel. Une douleur immense commença à se propager le long de mon bras et mes jambes me lâchèrent sous la souffrance, ma vue s’assombrit et une réelle noirceur tomba sur Daan et moi.

Maintenant, il n’y a plus que la soif. La soif de nourriture, de pouvoir, de survie, de mort. J’aimerais que tu n’es jamais ressuscité. J’aimerais ne jamais t’avoir tué. J’aimerais que tu ne sois jamais réapparu. J’aimerais que tu sois réellement avec moi. Je te hais. Tu me manques tellement. Ne m’abandonne pas. Tues moi. Laisse moi vivre. Laisse moi brûler en enfer. Délivre moi, petit monstre. Je te hais. Je me répugne. A jamais, toi et moi.