♥ Salut, moi c’est Al. Nan, je déconne. Je m’appelle Disturbia, mais tu peux m’appeler Charlize, Dis’ ou encore Maître. Quand tu me vois comme ça, je sais, tu te dis, « wouha, quel beau goss ! Tout mignon, la force dans l’âge ! » Je t’arrête tout de suite, en réalité, j’ai 420 piges. Je les fais pas, je sais. On dirait que j’en ai 21, mais la jeunesse, c’est pas donnée à tout le monde. J’suis Irlandais, mais je travaille mon accent. Ce que je fais dans la vie ? Fumer, boire, faire hurler les gens, brûler leurs maisons, détruire leurs voitures, tuer, fumer et boire encore, tel le véritable humain (pour les parties où je bois et fume). Je me rabaisse au niveau de mon garde manger. Si t’es pas content, tu te prends une décharge à 400 voltes et même ta mère elle te reconnaîtra pas (Et en plus, t’auras perdu tes cheveux !) Moi avis sur tout ce qui se trame ? C’est que je m’en fiche. Ce que j’aime, c’est la destruction. La destruction, c’est l’avenir. L’avenir, c’est moi. Même si je donne l’impression d’être d’un côté ou de l’autre, tout ce que je fais, c’est dans mon intérêt. Ce qu’il faut retenir, c’est que je suis peut-être pas le pire de tous, mais en tout cas, je suis le plus détestable, le plus irritable, le plus insupportable. (Et le plus beau.)

♥ Pseudo/prénom: pixxou
♥ Âge: (facultatif): 17 ans
♥ Que pensez-vous du forum ? Euh... Ha ha ha. Ce sera notre secret !
♥ Comment l'avez vous connu ? Oulà...
♥ Code du règlement: CODE OK

homme sans ennemi, homme sans valeur

« hurt her, make them be mad »

Le petit garçon était assis sur les marches qui menaient au premier étage, les mains tendus derrière lui pour prendre appui, ses jambes étalées devant lui, pendant sur la marche inférieure. Il était là depuis bientôt trois heures, à regarder sa mère s’agiter dans tous les sens dans le salon. Que faisait-elle ? Il ne comprenait pas, il ne savait pas, mais en réalité, il s'en fichait complètement. Il ne montrait aucun signe d'impatience, aucun signe d'énervement, il était calme, tellement calme que ça ne lui correspondait pas. Il avait à peine six ans, âge humain, bon, ça lui faisait quand même cent vingt ans âge vampirique, mais cela ne faisait qu’un an humain qu’il vivait avec sa mère. Il ne la comprenait pas encore. Il ne l’aimait pas. Elle l’aimait. Il n’aimait pas qu’elle l’aime. Elle l’avait lâchement abandonné pour le laisser à sa tante. Sa tante, qui vivait en bordure d’une ville, avait fini par avoir pas mal de problème à cause du jeune vampire. Ce n’était pas l’enfant le plus gentil du monde, et de plus, personne ne savait d’où lui venait cette aversion pour les humains, mais le fait que sa tante soit mariée à un humain le rendait réellement insupportable. A partir de la fois où il essaya de mordre son mari, elle décida de le ramener à sa mère qui vivait à la campagne.

La maison était grande, chaleureuse – un peu trop à son goût, et à l’allure terriblement aristocratique. Tout de marbre, de dentelle et de froufrous idiots. Il était la noirceur, l'obscurité, le démon dans ce monde blanc, pur et lumineux (Oui, même les Vampires peuvent avoir du gout en matière de décoration!). Sa mère était grande, blonde, gracieuse, et terriblement belle. Son visage avait toujours une expression sérieuse et mature. Elle collait parfaitement à l'image de la maison, et à vrai dire, seule sa beauté envoutante laissait paraitre le fait qu'elle soit un vampire.Lui, ill gardait des comportements extrêmement gamins même après cent vingt ans d'existence, il avait les cheveux d’un brun foncé presque noir, bouclés, en désordres, il était maladroit et je m’en foutisme, et avec lui, rien n’était jamais sérieux. On sentait que son charme était bien plus que dû à son côté vampire, c'était inné chez lui et il était voué à s'en servir. Il n’avait jamais connu son père, il ne savait pas le moins du monde à quoi il ressemblait. Il savait seulement que c’était sa mère qui l’avait quitté, et la haïssait pour ça. Bien qu'il n'ait jamais ressenti le réel besoin de connaitre son père, c'était presque instinctif pour lui d'en vouloir à sa mère. Il avait besoin de la détester. Pourquoi l’aimait-elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas le détester comme il le faisait ?

Ses yeux verts ne quittaient sa mère. Il patientait. Pourquoi faire ? Il attendait le moment où il pourrait enfin la faire hurler. Il la tiraillait, la faisait souffrir, il la faisait souffrir pour toutes les choses qu’elle avait ratés dans sa vie, pour le fait qu’à cause d’elle, il n’ait pas connu son père, pour le fait qu’elle l'ait abandonné à sa naissance, pour le fait qu’elle l’aime. Toute son enfance, avant même de la connaitre, il avait développé une colère immense contre elle, une colère d’enfant qu’il extériorisait dès qu’il en avait la possibilité. Une haine puéril mais qu’il aimait ressentir. Il aimait détester les gens, il aimait les rendre fou, il aimait qu’on le déteste. Dès son plus jeune âge, Disturbia développa un caractère marginal, entretenu par une haine du monde. Il était intelligent et habile quand il fallait se sortir des situations très délicates, mais lorsqu’il le pouvait, il aimait ne pas sortir de la situation, il aimait qu'on sache que c'était de sa faute si c'était arrivé. Lorsqu’il avait ravagé sa chambre, pour son simple plaisir de destruction, et que sa mère lui avait demandé pourquoi il avait fait ça, il lui avait répondu clairement parce qu’il voulait tout simplement tout casser. Disturbia est quelqu’un de terriblement tordu qui ne sait pas, et ne veux pas, éprouver de l’affection pour quelqu’un. Il est terriblement égoïste, il fait tout en fonction de son simple plaisir et il n’a que faire du regard des autres.

Ce jour là, il apprit, après être resté deux heures de plus dans les escaliers, que sa mère recevait du monde. Et quand tout le monde fût arrivé, les chuchotements allaient bon train sur lui. L’enfant écoutait toutes les conversations sans jamais intervenir. Il se délectait des injures qu’on lui faisait dans le dos de sa mère. Parfois, il marchait sur les pieds de l’un des vampires présents, tous des gens de sa famille. Tous, ils le traitaient d’enfant incontrôlable, problématique, insupportable. Aucun d’entre eux ne l’avait jamais vu. Il affichait un sourire moqueur, sadique, lorsqu’il regardait ses gens qui se croyaient puissants. Il était sûr qu’en à peine quinze minutes, il les rendrait tous fous, sans exception.

« just... don't love »

« Tu as encore embêté ta mère ? » Disturbia leva le nez de son journal, qu’il faisait semblant de lire depuis qu’elle lui parlait. Il plongea son regard énigmatique dans le sien. Cette fille était d’un ennui. C’était sa cousine. Il l’avait rencontré il y a exactement dix ans, alors qu’elle était venue au premier repas qu’avait organisé sa mère avec sa famille. Repas qui avait fini avec des injures sur sa personne d’un homme dont il ne se souvenait même plus la tête, alors qu'il lui avait éclaté un verre sur la tête. Depuis, elle ne le lâchait plus. Elle passait toutes ses vacances à venir traîner chez lui, elle lui envoyait des lettres... Tout ça était… Tellement ridicule. « Elle est allée s’enfermer dans sa chambre en pleurant. » Une vraie gamine. Pleurer pour si peu. Qu’avait-il fait ? Il eu un rire ironique. Il ne savait même plus. « Qu’as-tu fait ? » Allait-elle le laisser en paix ? Il haussa les épaules avec nonchalance. Cette fille était le portrait craché de sa mère. Elle lui ressemblait bien plus que lui. Seuls les yeux n’étaient pas identiques. Elle avait des yeux marrons d’une banalité... Sa mère avait des yeux bleus étincelants. En réalité, très peu des personnes de sa famille qu’il avait rencontrées ne lui ressemblaient. A croire qu’il tenait beaucoup plus de son père. Rapidement, il cessa de la regarder et se replongea dans sa fausse admiration de cette humaine nue sur son journal, un portrait d'une femme nue dans un journal quotidien ? Ah ah ah, c'est la feinte. De l'extérieur, on pense qu'il lit un journal, mais de l'intérieur, c'est une photographie. La jeune fille, de deux ans sa cadette, commença à se pencher pour savoir qu’est-ce qui accrochait autant l’attention du jeune homme. Il ramena le journal vers soit et la scruta avec provocation. Elle abandonna donc et se redressa. Il attendit qu’elle bouge, mais elle resta immobile, les yeux baissés. « Tu peux pas bouger...? Je sais pas, laisse moi tranquille, par exemple, ça serait déjà bien. » Elle releva des yeux surpris vers lui, des yeux d’une grande douceur. Interdite, sa bouche s’était légèrement entrouverte et il s’était attardé sur ses lèvres un instant avant de lui coller son magazine juste devant les yeux. Elle se leva, un peu trop horrifié à son gout, presque honteuse et et partit en courant, presque en hurlant. « Pourquoi tu cris !? Nan mais t’es une fille toi aussi ! Wouhou ! Tu t’es jamais regardé dans un miroir ou quoi ? » Il rigola seul sous son arbre, au fond du jardin, la voyant courir vers la maison, ses cheveux blonds volant derrière elle. Lorsqu’il cessa de rire, il regarda le journal et la photographie, et d’un geste colérique, il les réduisit en miette. Sa haine cachait un secret. Un secret qu’il ne comprenait pas. Un secret aux allures de peur. Une peur qu’il ne contrôlait pas. Sa plus grande peur était d’être aimé et d’aimer en retour. Il avait peur de se perdre, de perdre la jouissance qu’il éprouvait quand il énervait les gens, si jamais il aimait quelqu’un. Il détestait sa mère particulièrement parce qu’elle l’aimait. Il détestait cette fille parce qu’elle l’aimait. Il préférait quand les gens le détestaient. Il ne pouvait supporter l’idée d’aimer quelqu’un un jour. Se rabaisser à ce sentiment de faiblesse, jamais. Dès qu’une personne, essentiellement une fille, montrait des signes d’affections face à lui, il la refoulait, il la faisait souffrir.

Ne vous méprenez pas, Disturbia n’est pas une personne insociable. Il l’est seulement lorsqu’il est en présence de sa famille. Avec des personnes qu’il ne connaît pas, il va se montrer moins méchant qu’il ne l’est d’ordinaire. En réalité, son côté impulsif et lunatique n’aide pas réellement à le comprendre. Tout dépend de son humeur. Il aime l’humour noir et la moquerie. Il aime qu’on le remarque et il est capable de beaucoup pour que ça arrive. Il est très mystérieux, énigmatique. Mais il est surtout très difficile à anticiper. Très difficile à comprendre aussi. Il faut le côtoyer pour se faire réellement une idée de ce qu’il est. Parce que vu comme ça, pour l’instant, on a bien plus l'impression qu’il est un monstre. Mais l’approcher en sachant que c’est un monstre augmente votre pourcentage de survie.

« if a bear and a shark fight, who wins? »

Une ruelle sombre. Un corps. Du sang. Disturbia était adossé contre le mur, les mains dans les poches, un corps à ses pieds. Il avait vingt ans en apparence humaine, et donc quatre cent en tant que vampire. Il avait connu des hommes avec un plus beau goût que celui-ci. Avec son pied, il retourna le corps de l’homme pour voir son visage. Il le contempla seulement une fraction de seconde, dans une heure, il l’aurait complètement oublié. Cela faisait trois ans qu’il avait quitté le manoir familial, qu’il avait laissé sa mère en plan du jour au lendemain, et cela faisait donc maintenant trois ans qu’il vivait la belle vie. Insatiable, il se plaisait à traîner dans les rues, côtoyant des humains le plus naturellement possible, il était devenu très habile dans l’art de se camoufler parmi eux. Il aimait vivre parmi tous ces gens et se dire que si jamais il avait faim, il n’avait qu’à tendre la main. Mine de rien, Dis’ possédait un charisme envoûtant, notamment dû à sa condition de vampire mais pas que et il aimait en user. Il faisait ce qui lui plaisait quand il le voulait, il jouissait d’une liberté totale. Bien sûr, il fallait bien avouer qu’il n’avait jamais réellement subi la moindre oppression dans son enfance puisqu’aucune personne n’avait jamais eu une quelconque autorité sur lui. Il commençait même à contrôler son pouvoir. D’ailleurs, pour affaiblir cette victime-ci, il s’en était servi, l’homme en avait même perdu ses cheveux. Il releva les yeux et scruta la rue plus loin qui donnait sur d’anciennes usines désaffectées. Il ne savait quoi faire de ce corps. Disturbia avait toujours eu un sens de l’originalité et de la décadence assez développé. Il est particulièrement imaginatif et il aime beaucoup rire. Il se demandait comment rendre cette disparition de cadavre drôle et divertissante. Il avait pensé à le clouer à une antenne parabolique mais il s’était dit que c’était peut-être un peu trop voyant. En même temps, il aimait défier la population et sa façon de réagir aux choses anormales et dérangeantes. Saisissant le poignet de l’homme, il le traîna derrière lui pour sortir de la ruelle. Le corps glissait sur le bitume, et le peu de sang qui avait coulé le long de son corps peinturait le sol derrière son passage. Disturbia avait une démarche provocante, sur de lui. Il scrutait chaque parcelle des environs avec suspicions. Il regarda par dessus son épaule le corps de l’homme qu’il traînait. « [color:0634= brown] Et bien, mon gars, tu sais que t’es lourd, même quand t’as plus un millilitre de sang sous le capot… » Il souffla, assez feignant, traîner un corps n’a jamais été un moment de pur plaisir. En réalité, il marchait, mais il ne savait toujours pas ce qu’il allait faire de lui. Peut-être est-ce que je pourrais le jeter nu du toit d’un immeuble ? Il secoua la tête, il n’avait pas envie de s’amuser à déshabiller un homme comme ça. Tout en marchant, il réfléchissait à ce qu’il se passait en ce moment. Il était clair que Disturbia ne faisait plus parti des ‘gentils’. De toute façon, il était inconcevable qu’il fasse parti du groupe des ‘gentis’, le mot ‘gentil’ lui fait horreur. De plus, ce n’est pas un adjectif qu’il lui correspond réellement. Est-il du côté des ‘méchants’, alors ? Non, en fait, il est plus du genre Lucky Luke. « I’m a poor lonesome cowboy ! » Tout en continuant sa marche, il commença à siffloter l’air de la musique accompagnant Lucky Luke au couché de soleil alors que les premiers rayons du soleil se frayaient un chemin au dessus des immeubles qui l’entouraient.

Voilà sa vie. Sa vie qui se résume finalement à rien. Disturbia est le genre de garçon qui faut voir pour le croire. Il est insupportable quand il le veut, drôle quand il le veut, intelligent quand il le veut. Tout ce qu’il fait, c’est quand il le souhaite. Il ment, il manipule si nécessaire. Disturbia est comme l’électricité, quand il vous touche, il vous fait mal, mais il est nécessaire en ce monde car si il n’y aurait pas de marginaux comme lui, le monde serait réellement ennuyeux…